Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lesnouveauxbeaufs
Publicité
Archives
lesnouveauxbeaufs
lesnouveauxbeaufs
  • Ex-skybloggien repenti, amatueur de philosophie, connard patenté, correcteur d'orthographe caustique, humoriste lourdingue, plaisantin d'opérette, auteur d'un blog à non sensation, exilé sur canalblog... Bienvenue dans mon monde...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
17 septembre 2008

Donde es la ventana ?

Yeah, les minots, c'est le come back tant attendu !!! Fanataiques de mes conneries proférées, réjouissez-vous, je ne suis pas encore bourré, ni en état de faire un article digne de ce nom, vos méninges ne seront donc pas mises à contribution pour ce soir...

Stevie Ray Vaughan m'accompagne dans mon désir d'écrire, "You'll be mine" est en train de faire danser, ou chier mes chers et tendres voisins, que je salue au passage, je viens de me rendre compte à l'instant que je ne prendrai qu'à 10 heures demain, et qu'il me restera une heure d'anglais à effectuer de 14h à 15h, si j'arrive à déplacer mon heure de conduite de 18 heures, je serai à l'heure en répétition... Tout va bien, avec un peu de chance, la prof de spé Anglais ne sera toujours pas là, et j'aurai le temps de boire un café au décime, en faisant une partie de baby-foot, durant laquelle Maxime, batteur de son etat, me laminera la tronche...

Ouais, quand je suis en manque d'inspiration, je raconte ma vie...Terrible, hein ?

Mais y'a pire... Imaginez que je succombe à la tentation de devenir un "beauf moyen", lassé par les années vaines d'un combat vain, avec une forte propension naturelle à l'oenologie, que je devienne un chauffard en puissance, un aliéné de la rocade, un matou des PMU, un critique de comptoir, et...et, comble de malheur, un voisin de palier emmerdeur...

Je vois ça d'ici...

Vendredi matin, je me lève à 8h00, enfin, "je me lève" ; je traîne ma carcasse bedonnante de quinquagénaire moribond hors du lit conjugal, désormais vide, dont la fragrance qui se dégage des draps souligne l'absence de féminité sub-couverturienne. Ma ceinture abdominale, qui dépasse de mon bas de pyjama bleu ciel rayé de blanc, se résume à une flaque flasque de muscles molli et tiédi par une vie douillette, dont la principale activité est une participation active à l'enculage patronale que subissent les employés...Oui, voila, je suis expert comptable dans une boîte d'intérim' minable, qui sous-paye des immigrés Eurasiens, Caucasiens et Maghrébins en arguant à leurs dépend que s'ils veulent une régularisation, ils doivent subir cet affreux silence de jouissance économique... Je me lève donc, pour aller petit-déjeuner...Un café noir, une clope dès le réveil, un peu de whisky, pour le "coup de sang".

Je remonte, le ventre vide, typique du type qui veut maigrir, mais qui s'enfilera deux doughnuts lors de sa pause, et encore un mars une demie-heure plus tard, avant de craquer complètement le midi sur le cassoulet dégueulasse de la cantine... Je me rase..."Pauvre type" m'entends-je dire à moi même. Les insultes fusent comme une balle jaune au travers du miroir, qui fait comme un immense cour de tennis, avec ses deux couples de pupilles qui se fixent, haineuses et en short blanc...

Je suis présentable...Mon costume trois pièces est tâché, mais la sauce, sur fond bleu marine/noir, ne se voit pas trop. J'ai une cravate rouge. J'aime bien le rouge. C'est une couleur excitante...Je me fais cette remarque tous les matins, en espérant que Lydie, la nouvelle secrétaire New Yorkaise, se fasse la même réflexion et daigne m'accorder un regard...Salope...

Je saisis mon attaché case sur mon bureau, les clefs de ma ford fiesta au tableau en forme de cabane de vacances en bord de plage, qui trône dans mon entrée, ferme la porte, la vérouille, donne un coup de pied au chat des voisins qui, après s'être soulagé sur mon palier, est retourner dormir sur le leur, pisse sur la porte des-dits voisins, et prend l'escalier.

8h30...Je suis dans les embouteillages jusqu'à au moins 9 heures...Heure à laquelle mon patron viendra vérifier si je suis, cette fois, à mon bureau, prêt à travailler. Il constatera que non, et haussera les épaules d'un air de dire: "de toutes façons, ce pauvre type ne m'est pas si utile que ça"... J'observe le conducteur de la voiture qui me précède. Il a l'air de se marrer. Il est au téléphone. La file avance, avance...Sauf lui. Putan, connard, bouge là ta caisse de merde... Je klaxonne. Il me fait signe d'aller me faire enculer par son rétroviseur, le majeur tendu, toujours au téléphone. Je coupe le moteur, retire les clefs, défais ma ceinture de sécurité, ouvre la portière et sors, une clef à molette à la main. Je m'approche discrètement pour garder par devers moi l'effet de surprise. Tout à coup, Connard a une surprise: Un grand bruit, puis plus de rétro. Par terre le rétro... "Et maintenant, tu la bouges ta poubelle, ducon ?". Il me regarde d'un air de ne pas comprendre, il ouvre et ferme alternativement la bouche, comme s'il voulait dire quelque chose. "Si vous allez assez vite et que vous faites claquer vos dents, on pourra faire un tango" lui dis-je. C'en est trop pour ce jeune coq, qui décide de battre en retraite, abandonnant son rétroviseur à la faune hostile des ânes carrossés qui pullullent non-loin des feux tricolores, sous les huées muettes de la foule, qui a assisté depuis ses mousseuses tribunes de siège auto, faisant comme un Colysée autour de nous. 

Je sied mon postérieur à 9h06 sur mon fauteuil de bureau, dont la molette qui sert à régler la hauteur est cassée, ce qui me donne l'impression d'être un enfant sur le bureau de son père. A 9h07 exactement, mon patron vient poster son séant sur l'angle droit de mon bureau, dos à la fenêtre, plongé dans la lecture de mon dernier rapport de facturation. On dirait un maître d'école qui vient voir la copie de son élève. Je dois avoir l'air con ainsi; Entre le radiateur et la poubelle, sur mon fauteuil immense réglé à la taille XXS.

Je ne sais pas si je vous l'ai dit: Mon patron est un con. Il a une gueule d'amour, un corps d'athlète, il fait un squatch avec le ministre toutes les semaines, il a baisé toutes les secrétaires, gagné plus de thunes que je n'en aurai jamais. Bref, il est dans le trafic d'influence...

"Qu'est-ce que tu dis ducon ? Quoi ? Mon rapport de facturation est entâché d'inexactitudes ? Ben tu peux te le carrer dans le fion si t'es pas content, mec, hein... Est-ce que je te demande si Lydie était bonne ? Nan...Bon, ben fais moi pas chier..." Voila le genre de choses qu'on aimerait dire à son supérieur hiérarchique. Mais on ne peut pas...Et pourquoi ? Parce que le supérieur hiérarchique possède un pouvoir rare et mystérieux qui fait qu'il peut vous virer aussi facilement que vous faire suicider.

Je croise Lydie à la photocopieuse. En entrant, elle s'est retournée. J'ai senti son parfum. Elle se parfume les cheveux, et comme ils sont longs, l'odeur se propage rapidement dans une pièce. Je tente de réprimer une érection et lance un "bonjour" que j'espère aussi joyeux et détendu que possible...Paradoxalement, j'ai entendu Lydie gémir intérieurement lorsqu'elle m'a vu...

_Bonjourw Elie...

_Comment ça va, ce matin ?

J'ai envie de te baiser...

_ça va, merwci, et toi ?

_ça va très bien, tant qu'il fait beau...

à vrai dire, je n'ai envie de toi que sexuellement, parce qu'en dehors, tu as autant de réflexion qu'une valise...

_C'est vrwai, il fait beau aujourd'hui...

_Oui, n'est-ce pas ?

Par contre, tu as beau être conne, tu as un décolleté magnifique, et ce tailleur moulant me met littéralement à genoux...

_Tu n'as pas été trwop rwetarwdé par les embouteillages ?

_Oh non...ça allait.

Je ferme la porte à clef, je relève ta jupe, et crois moi, tu vas hurler...

Je retourne à mon travail, une bosse au pantalon qui m'oblige à avancer en tenant un volumineux dossier à la main droite, plaquée sur ma cuisse, et dans l'autre main, mes photocopies. Je croise un "collègue" qui m'aime presque autant que je le déteste...Il me lance un "Bonjour Elie, ça va ?" en jetant sa main tendue et moite sur mon entrejambe où stagne un flux sanguin assez gênant. Par souci de pudeur, je lui fait un signe de tête et lui dit que je le reverrai ce midi à la cafet'..."Le boss attend" lui argumenté-je...

J'expédie les affaires courantes, et rentre chez moi le midi, en prenant le métro surpeuplé... Je surprend un môme en train de faire les poches à un passager, plongé dans sa lecture. Je laisse faire... A la sortie, lorsque le type cherche son portefeuille dans ses poches et que les gosses courent déjà vers d'autres aventures, je souris intérieurement..."Tu surveilleras mieux tes poches au lieu de lire, connard"

Je me dirige vers la sortie, qui fait comme une trouée dans la grisaille de pierre des couloirs du métro. Je passe le portique de sécurité, avisant au passage les deux CRS, laisse et bergers allemands au poing, qui observent la valse des travailleurs pressés, dans la tourmente d'un vendredi de fin de semaine parisienne...

Je suis dans la rue, cette rue bordée de restaurants, de brasseries, et de boutiques miteuses, cette rue qui est la mienne. Je vois le palier de mon immeuble. C'est à ce moment là je crois, que je suis mort...

R.R.

    

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Aaaah enfin du grand cassoulet. Ca me manquait. J'aime beaucoup la fin. C'est pas sans me rappeler quelque chose mais je sais plus quoi =). En tout cas continue dans cette voie là.<br /> Bisoux cochonne...
B
Haha comment t'as torché la fin ! <br /> Mais sinon, "Je ferme la porte à clef, je relève ta jupe, et crois moi, tu vas hurler..." c'est bien terrible ^^.
B
Ahah, c'est pas à 10 heures que tu prenais mais à 14 heures ^^. et pour la répée tu t'es trompé c'est la semaine prochaine... journée de merde hein..? <br /> moi ça va j'ai eu mon rayon de soleil, ça compense le reste.<br /> bises ma cruche, te couche pas trop tard et oublies pas de te laver les dents.
Publicité