Verdana

Aaaah, quel plaisir d'être chez soi, et de se dire qu'on va enfin pouvoir gentiment branler après une mûre semaine sur la vie et une dure réflexion d'épreuves longues (sic.)

Quel plaisir de retrouver son chez-soi, disé-je, car ici, c'est chez moi, et vous ne faites pas ce que vous voulez, tas de p'tits cons...

C'est vrai quoi... Les nouveaux beaufs, c'est mon crédo, et je ne laisserai personne revendiquer ce fâcheux thème, d'autant qu'en fait, tout le monde s'en tape le cul par terre sur l'air de "god save the queen".
Vous aurez sans doute remarqué combien je fais preuve de lâcheté dans ces lignes, de faux-héroisme... Je suis un croisé prit dans la guerre sainte des revendications imbéciles, et le pire, c'est que ça me plait.
J'aime attaquer les Etats-Unis, parce que je sais très bien que ces cons-là ne feront jamais rien pour venir boucler ma grande gueule. Et quand bien même viendraient-ils pour m'interner, j'ai à la maison tout un tas de choses pouvant mettre en péril leur existence précaire : Je cache deux gerbilles mutantes qui chient des armes de destruction massive, mais chuuut.

Quoi que, je vais revenir au vieux continent, notre chère Europe et ses débats, qui s'apparentent plus à une course de fond d'empêcheur de tourner en rond, qu'à une véritable discussion.
Avez vous aperçu la basse cour des ministres et des députés qui gonflent leur poitrail et font briller leur costume trois pièces sous la lueur blafarde des lampes à faible consommation de l'Assemblée Nationale ?
Avez vous souris en voyant ces hommes et ces femmes, si bien nés, propre sur eux, bien mis de leur personne, qui prétendent gouverner en notre nom, pour nous, pour notre intérêt ?
Avez vous bien regardé le chien de ma voisine qui continue, au mépris de mes tentatives de dialogue, de chier dans le carré de pelouse qui me sert de jardin, et dont je suis inévitablement confronté aux relents fétides de la déjection canine fraîche lorsque je sors de chez moi ?

Avez vous ris lorsque sont parues les conclusion du débat sur l'euthanasie ?

Alors qu'en Asie, l'euthanasie est obligatoire pour les grabataires, les prostituées, les prisonniers.
Qu'en Afrique noire, on continue de se génocider les uns les autres pour quelques cailloux qui vont faire naître candeur et débauche chez les riches Européennes.
Qu'au Moyen Orient, on juge les femmes violées qui reconnaissent leurs agresseurs.
Qu'en Amérique du Nord, on poursuit les exécutions.
Qu'en Amérique du Sud, en ce moment même, un type se fait retirer clandestinement un rein qui sera donné au plus offrant des hopitaux français.

Oui, nous, français, nous nous demandons si mourir est un droit.
Nous nous demandons s'il est éthique d'autoriser une personne à choisir sa mort, afin de lui donner pour la dernière fois le sentiment qu'elle contrôle son existence.
Nous, cons de laboratoires, de bureaux et d'ANPE, nous sommes en verve pour défendre une opinion qui n'est pas la nôtre.
Nous imposons la vie à ceux qui souhaite la quitter ardemment.
De quel droit donnons-nous la vie ?

Et si...

L'handicapé n'était pas tué par son medecin, mais était accidentellement tombé sur une seringue contenant une dose mortelle de morphine ?

La grande brûlée aux urgences, défigurée, tenant plus du teckel à poil roux que du visage humain décedait de ses lésions, plutôt que par la main tremblante de l'infirmière. Clic.

J'avais envie de pleurer sur l'épaule de quelqu'un, pis finalement j'ai trouvé un mur dans lequel m'encastrer.

Cherchez pas pour le titre, c'est juste le nom de la police avec laquelle j'écris ce putain de texte

Bonne nuit à vous les pigeons.

Comments

[Léon**]

Un p'tit con qui a pris conscience du monde qui l'entoure et qui transforme tout ça en un texte très fort, t'es quand même doué avec les mots trou du cul ^^ !